138e congrès, Rennes, 2013 - Se nourrir. Pratiques et stratégies alimentaires

mardi 23 avril 2013 - 08:45


Colloque 1 : Histoire de l'alimentation humaine : entre choix et contraintes

Sous-thème : 1.A. Contraintes environnementales

Titre : Approche à l’époque néolithique de l’alimentation dans les cités lacustres alpines au travers des données recueillies par la paléoparasitologie

Présidents :
MORDANT Claude
, professeur émérite de protohistoire européenne à l’université de Bourgogne, membre de l'UMR ARTeHIS (Archéologie, terre, histoire, sociétés), UMR 6298, CNRS
COSTAMAGNO Sandrine , chargée de recherche au CNRS, UMR 5608, TRACES (Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés), université Toulouse II - Le Mirail

Dans notre siècle et dans toute l’Europe, nos repas font l’objet d’une surveillance sanitaire remarquable et nous avons tendance à oublier que nos ancêtres, lorsqu’ils se nourrissaient, contractaient involontairement des parasitoses dans leurs tubes digestifs avec des conséquences plus ou moins graves sur leur santé.
Des recherches ont été effectuées dans les sites lacustres néolithiques à Chalain (France), à Arbon Bleich3, Concise (Suisse), Hornstaadt1 et Torweisen2 (Allemagne) pour identifier les animaux et plantes bases de l’alimentation au moyen de plusieurs disciplines comme la palynologie, la carpologie ou encore comme dans notre exposé au moyen de la parasitologie. Les chasseurs-cueilleurs ont subi le poids des parasitoses dans leur quotidien.
Les parasites vivent obligatoirement dans un individu et accomplissent un cycle biologique qui comporte une phase larvaire avec des larves souvent invisibles et blotties dans la chair des poissons, sur les feuilles des végétaux ou dans le muscles des animaux. C’est à ce stade que les hommes se contaminent par leurs repas. Le cycle se termine par évacuation dans le milieu extérieur des œufs de parasites avec les résidus alimentaires (dans les coprolithes ou les sédiments organiques). Ces œufs résistent aux processus taphonomiques, sont détectés par des études microscopiques, et sont des témoins au même titre que les pollens.
Dans nos études, icthyophagie, batracophagie, placodéophagie, créatophagie ont été mises en évidence.

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Mme Françoise BOUCHET, Professeur honoraire des universités de l'UFR de pharmacie de l'université de Reims - Champagne-Ardenne, membre associé du Laboratoire de paléoparasitologie (ESA 8045, CNRS)

Membre des sociétés savantes :
Académie nationale de pharmacie, Membre
Société botanique de France, Membre
Société botanique de Genève, Membre
Société d'étude des sciences naturelles de Reims , Membre
Société française de parasitologie, Membre