jeudi 25 avril 2013 - 08:30

Thème II. Du terroir au garde-manger planétaire

Sous-thème : II.D. Nourritures et produits du littoral

Titre : La colline Saint-Charles à Marseille et ses coquillages, une histoire millénaire ?

Présidents :
HESSE Albert, directeur de recherche, université Paris VI - Pierre et Marie Curie, membre de l'UMR Sisyphe
LANGOUËT Loïc , docteur en sciences physiques et en histoire, ancien chargé de cours en archéologie et archéométrie aux universités Paris I, Rennes I et Rennes II

La colline Saint-Charles à Marseille (Bouches-du-Rhône) est surtout connue pour être le siège de la gare et de son fameux escalier. Les diagnostics puis les fouilles préventives conduits en partenariat avec le service archéologique de la Ville de Marseille et l’INRAP à l’occasion d’une opération de requalification de son habitat ont cependant permis de mettre au jour la présence de plusieurs établissements de Préhistoire récente.
Les premières occupations sont le fait de populations de chasseurs-cueilleurs mésolithiques qui investissent la colline aux alentours du VIII^e millénaire avant notre ère pour y consommer des patelles, des bigorneaux et des oursins. À leur suite, au VI^e millénaire avant notre ère, s’installe un groupement humain du Néolithique ancien cardial qui consomme des coques et des palourdes sans que le site livre des indices de ce qui caractérise un habitat d’agro-pasteurs. Cette « tradition » de consommation se poursuit avec les occupations du Néolithique moyen-récent. Elle favorise les bigorneaux, les cérithes et les murex tandis que les indices d’une vie agro-pastorales restent ténus.
Cette longue tradition de consommation de mollusques marins sur un même lieu pose question, d’autant plus que plusieurs « intervalles temporels » séparent ces occupations successives.

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Mme Ingrid SÉNÉPART, Archéologue municipale à la direction de l'Architecture et du Patrimoine de la Ville de Marseille, Membre du laboratoire Cultures, environnements, Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge (CEPAM, UMR 7264, CNRS)

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M. Nicolas WEYDERT, Archéologue à l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), Marseille