138e congrès, Rennes, 2013 - Se nourrir. Pratiques et stratégies alimentaires

jeudi 25 avril 2013 - 14:00


Colloque 1 : Histoire de l'alimentation humaine : entre choix et contraintes

Sous-thème : 1.C. Interdits alimentaires et comportements alternatifs : cannibalisme, végétalisme, etc.

Titre : Archéologie et cannibalisme : quand le bon sauvage côtoie le barbare

Présidents :
DUTOUR Olivier
, directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études
EVEN Pascal , chef du département des Archives diplomatiques du ministère des Affaires étrangères

L’idée que les hommes puissent avoir consommé de la chair humaine, à certains moments de la Préhistoire ou de l’histoire et en certaines régions du monde, anima de nombreux débats scientifiques dès la fin du XIXe siècle (par exemple Mortillet, 1888 versus Nadaillac, 1888).
Elle révulsa les partisans du concept du « bon sauvage » autant qu’elle enthousiasma les adeptes de la vision « barbare » des hommes préhistoriques ou des habitants de lointaines contrées, les analogies entre l’éloignement dans le temps et dans l’espace étant monnaie courante.
Nous nous proposons ici de replacer ce débat dans le contexte des prémices de l’archéologie et de l’anthropologie biologique. L’acceptation ou le refus du cannibalisme par les archéologues et les anthropologues est en effet souvent en lien avec leur idéologie personnelle, influencée elle-même par le contexte socioculturel de leur époque, et ce au XIXe siècle comme aujourd’hui.

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Mme Célimène MUSSINI, Collaborateur au laboratoire De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement, anthropologie (PACEA, UMR 5199, CNRS)