138e congrès, Rennes, 2013 - Se nourrir. Pratiques et stratégies alimentaires

mardi 23 avril 2013 - 08:45


Colloque 1 : Histoire de l'alimentation humaine : entre choix et contraintes

Sous-thème : 1.A. Contraintes environnementales

Titre : Gestion des ressources alimentaires au Moustérien de type quina et au Moustérien de tradition acheuléenne

Présidents :
MORDANT Claude
, professeur émérite de protohistoire européenne à l’université de Bourgogne, membre de l'UMR ARTeHIS (Archéologie, terre, histoire, sociétés), UMR 6298, CNRS
COSTAMAGNO Sandrine , chargée de recherche au CNRS, UMR 5608, TRACES (Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés), université Toulouse II - Le Mirail

Les travaux récents portant sur les sociétés néanderthaliennes de la fin du Paléolithique moyen du sud-ouest de la France ont permis l’identification de populations caractérisées par des traits culturels distincts, témoignant que différentes sociétés moustériennes se sont succédé à travers le temps. Or, ces entités ont été amenées à se développer dans différents paléoenvironnements qui les ont contraintes à s’adapter et adapter leur modalité d’exploitation du milieu.
Si l’organisation des activités des populations du Paléolithique moyen a souvent été abordée par l’étude de leurs productions lithiques et de leur gestion de la matière première, elle n’a été que rarement traitée au travers des comportements de prédation. De plus, jusqu’à présent, la majorité des approches a considéré les Néanderthaliens dans leur ensemble et peu d’études se sont focalisées sur la variabilité des comportements de prédations développés par ces différentes sociétés moustériennes.
Par l’analyse de la saisonnalité des activités de prédation, nous proposons d’aborder cette variabilité de l’organisation et de la planification des activités de subsistance mises en œuvre par les différentes populations néanderthaliennes de la fin du Paléolithique moyen.
S’interroger sur l’anticipation des besoins et la planification des activités, c’est rechercher la perception qu’avaient les populations du passé de leur environnement et les solutions qu’elles ont développées pour faire face aux contraintes de celui-ci.

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M. William RENDU, Archéologue, chargé de recherche CNRS, membre du laboratoire Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (TRACES, UMR 5608, CNRS / Ministère de la Culture)