04/05/2022-07/05/2022 - Le programme du 146e congrès national des sociétés historiques et scientifiques
"Périphéries", Campus Condorcet, Aubervilliers, du 4 au 6 mai 2022 Chaque année, le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, lieu de rencontre et d’échange unique dans le paysage de la recherche française, rassemble environ cinq cents participants parmi lesquels des universitaires issus de très nombreuses disciplines : histoire, géographie, sciences, ethnologie, anthropologie, préhistoire et protohistoire, archéologie, philologie, histoire de l'art, environnement, etc. Il accueille également des jeunes chercheurs (dont c’est parfois la première intervention publique) et des érudits locaux membres de sociétés savantes. La confrontation des regards, des expériences et des approches méthodologiques explique la singularité du congrès du CTHS.

Les congrès annuels du CTHS

Le programme du Congrès est disponible et les inscriptions ouvertes, gratuites et obligatoires. Les périphéries, un choix fédérateur Un objet géographique, mais loin d’être cantonné à la discipline. Un objet multiscalaire, du micro au global Un objet mouvant, en mutations, en perpétuelle redéfinition Un objet difficile à caractériser sans un ou des « centres », mais qui oblige à décentrer le regard et à regarder ce qui est caché, discret voire marginalisé… des signaux faibles. Les périphéries, une multitude de réalités Des lieux excentrés, mal desservis, voire enclavés, ségrégués, mis à l’écart. Une qualification péjorative (cf. La France périphérique de Christophe Guilluy) qui peut être associée à l’existence de contre-pouvoirs ou de contre-cultures. La marginalité peut être géographique, économique, sociale et culturelle, ce qui permet de dépasser une vision purement territoriale. On peut même parler de périphérie des sciences (rapport entre savoirs amateurs et savoirs académiques par exemple). Les périphéries peuvent être aussi vues comme des lieux d’innovation, d’émergence de pensées nouvelles, à l’écart des centres de décision. Des identités spécifiques peuvent émerger, évoluer, voire devenir dominantes, ce qui amène à aborder la question des mutations des périphéries. Sont-elles vouées à demeurer… périphériques ? Les périphéries peuvent générer un imaginaire. On pense notamment aux périphéries du monde habité, connu et exploré. L’espace serait-il notre nouvelle périphérie fantasmagorique ? Un congrès en périphérie : une résonance particulière Ce premier congrès à Aubervilliers, nouvelle localisation du CTHS, nous permettra d’explorer une dimension spécifique de la périphéricité au sein d’une métropole en pleine transformation. Auparavant partie intégrante de la banlieue rouge, Aubervilliers est désormais une commune tournée vers la connaissance et sa transmission avec l’implantation du Campus Condorcet. Cette évolution démontre les possibilités de mutation des périphéries qui peuvent acquérir à terme une part de centralité, qu’elle ait été transférée du cœur d’agglomération traditionnel ou qu’elle se soit spontanément développée.