31/03/2003 - Bulletin critique


Extraits n°10, 2002, pp.500-502 ... Mais l'autre originalité est que l'ouvrage est publié non par un des éditeurs habituels de manuels universitaires, mais par le Ministère de l'Éducation nationale et le Ministère de la Recherche dans le cadre du Comité des travaux historiques et scientifiques, dont la vocation n'était pas jusqu'à présent la "vulgarisation", mais qui a lancé une collection "Orientations et méthodes". (...) Cette synthèse, rédigée par un historien héritier d'une éminente tradition familiale, qui fut un archéologue de terrain et qui est aussi familiarisé avec les monuments d'Al Andalus qu'avec les chantiers du Maroc et de Tunisie, est agréablement écrite et respecte les nuances nécessaires, en prenant même parfois le contre-pied de thèses longtemps admises par l'historiographie. Malgré un certain nombre d'erreurs matérielles, elle aidera utilement les historiens occidentaux de l'Antiquité, peu habitués aux sources islamiques, à aborder l'époque mal connue de la fin de l'Afrique antique, beaucoup moins radicale et immédiate qu'on ne l'a cru, et les spécialistes maghrébins à relier les origines de leur civilisation à l'héritage laissé par l'expansion phénicienne et l'Empire romain, relayé par Byzance.