21/05/2024-24/05/2024 - Corps, sport et jeux : le CTHS prépare le congrès 2024
De 09:00 à 18:00

148e congrès national des sociétés historiques et scientifiques

Le congrès se tiendra au Campus Condorcet - Cité des Humanités et des Sciences sociales, Maison des sciences de l'homme Paris Nord - Aubervilliers. Le prochain congrès du Comité des travaux historiques et scientifiques aura lieu l’année des Jeux Olympiques. C’est la raison pour laquelle la section « Sciences de l’Antiquité », chargée de son organisation, a choisi de le consacrer au sport. Même si le terme « sport » est de création moderne, nous l’emploierons sans aucune restriction chronologique et nous invitons les spécialistes de toutes les disciplines de l’histoire, de la géographie ou de l’anthropologie à proposer leurs contributions à son sujet. On parlera donc certes des compétitions codifiées telles qu’elles se pratiquent intensivement de nos jours, avec leurs règles, leurs records, leurs palmarès, leurs champions, leurs journaux. Mais il convenait d’aller bien au-delà d’une « histoire du sport » qui concernerait trop exclusivement les deux périodes où se déroulèrent des « Jeux Olympiques », l’Antiquité et les douze décennies postérieures à 1896, année de leur résurrection par le baron de Coubertin. C’est pourquoi, en nous appuyant sur le sens exact que les Grecs anciens donnaient à ce qu’ils appelaient des « agônes », c’est-à-dire non pas des « Jeux » mais des concours, des compétitions, et sachant combien le corps de l’athlète, dans sa nudité, évoquait pour eux la perfection héroïque, nous avons ajouté au titre du congrès les deux mots de « corps » et de « jeux ». Par le premier, on entend élargir les perspectives à tout ce qui concerne l’activité physique en général, et par le second, on souhaite épicer quelque peu le débat tant on sait que, derrière l’aspect ludique qu’exprime normalement le mot, se cachent bien des pratiques conflictuelles que le « sport » (au sens de « fair-play ») est censé apaiser, canaliser voire proscrire, mais qui peuvent exploser à tout moment : nationalisme, chauvinisme, esprit de clocher, triche, dopage, etc. À cet égard aucune époque ni aucune culture ne saurait échapper à l’angoisse des dérives du corps combattant. Bien sûr, toutes les sources qui sont habituellement les nôtres seront mobilisées : on pourra invoquer les textes mais aussi les lieux, les bâtiments, les représentations, artistiques ou non. L’anthropologue, l’archéologue, l’historien des sciences, l’historien de l’art auront leur mot à dire. Jean-Yves Carrez-Maratray, président de la section « Sciences de l'Antiquité » Le congrès est ouvert à tout public. L'inscription des auditeurs est obligatoire et gratuite. Les frais de déplacement et d'hébergement sont à la charge des congressistes. Le temps d'une communication est de quinze minutes + dix minutes d'échanges et questions. Les Power Point sont possibles mais pas de présentation à distance.