27/09/2003 - Une approche sociale de l'insoumission au début du XIXe siècle


Extraits : pp.292-295 (...) La résistance à la conscription sous le Consulat et l'Empire ne constitue pas un sujet totalement neuf ; en 1937, Gustave Vallée en a été le premier historien. Mais l'originalité du travail de L. Bergès est de privilégier une approche sociale de la question dans un cadre régional donné. l'Aquitaine à laquelle il s'intéresse est en réalité un Sud-Ouest étendu, puisqu'il couvre douze départements, l'Ariège, les Basses et Hautes-Pyrénées, la Gironde, la Haute-Garonne, les Landes, le lot-et-Garonne, le Lot, la Dordogne, le Gers, le Tarn et le Tarn-et-Garonne, ce dernier formé en 1808. Entre 1798 et 1814, de la loi Jourdan à la première abdication de Napoléon, cette région a été, avec le Massif central, un des "foyers brûlants de la résistance à la conscription", selon la formule du grand historien Aulard que L. Bergès fait sienne (p.55). (...) Au total, l'ouvrage de L. Bergès, servi par d'intéressantes annexes, des cartes notamment, constitue une contribution essentielle à l'histoire sociale et même politique de notre Sud-Ouest au début du XIXe siècle. Par-delà son thème propre, il est, en effet, interrogation sur une identité régionale.