126e congrès, Toulouse, 2001 - Terres et hommes du Sud

mercredi 11 avril 2001 - 09:00


Thème 3 : cultures du Sud

Sous-thème : Centre méridionaux de création et d'innovation artistiques

Chapitre : Epoque moderne, contemporain

Titre : De l’utilisation des adjectifs toulousain, méridional, latin, occitan, ou comment valoriser les arts plastiques locaux par une typologie apologétique : l’exemple de Toulouse, 1888-1939

Présidents :
BERCE Françoise
, inspecteur général du patrimoine honoraire
PRESSOUYRE Léon

Toulouse dans le dernier tiers du XIXe siècle et jusqu’à la Deuxième guerre mondiale fut indubitablement un centre artistique important. La Ville Rose prétendit alors rivaliser avec Paris sur le plan de la valeur de la création. Face à la capitale, centre d’un art devenant un étalon international, Toulouse affirma une identité du Sud. Les adjectifs toulousain, méridional, latin, occitan, tendent alors à prouver la spécificité, voire la supériorité du creuset local.
Prenant pour exemples quelques grandes commandes publiques — mairie, statuaire dans la ville, bibliothèque municipale, parc des sports, pavillon régional de l’Exposition internationale de 1937 —, quelques salons locaux — Union artistique, Méridionaux, Union latine, Occitans —, se référant aux témoignages des grands quotidiens — la Dépêche du Midi, le Télégramme, l’Express du Midi —, ou de publications plus spécialisées — l’Art méridional, l’Archer —, cette communication tentera de comprendre l’énoncé de ces hypothèses et d’en vérifier la véracité.
Nous verrons que la poursuite assidue, pendant cinquante ans, d’une identité méridionale ne réussit pas à créer un régionalisme artistique véritablement original, par contre, elle tendit à confiner Toulouse dans un passéisme sclérosant.


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Mme Luce BARLANGUE, Professeur d'histoire de l'art contemporain à l'université Paul-Valéry - Montpellier III