142e congrès, Pau, 2017 - Circulations montagnardes, circulations européennes

mardi 25 avril 2017 - 13:30


I. Circulations montagnardes d'hommes et de biens

Sous-thème : I.1. La conquête de la montagne : des premières occupations humaines à l'anthropisation du milieu

Titre : Les Pyrénées au cours du Dernier Maximum Glaciaire. Nouvelles données sur l'occupation du piémont pyrénéen à partir du réexamen des industries solutréennes de l'abri des Harpons (Lespugue, Haute-Garonne)

Présidents :
FULLOLA PERICOT Josep Maria
, professeur de préhistoire à l'université de Barcelone, Espagne
RENARD Caroline , chargé de recherche au CNRS, membre du laboratoire TRACES (Travaux et Recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés), UMR 5608, université Toulouse - Jean Jaurès

En France, selon certains scénarios, le versant nord pyrénéen témoignerait, entre 23 et 21 ka cal BP, d’une perduration des traditions techniques solutréennes, et ceci parallèlement au développement des sociétés badegouliennes connues plus au nord. Cet état de fait traduirait donc, à l’échelle du sud-ouest français, l’existence d’une véritable géographie culturelle. Or, une première réévaluation des industries lithiques et osseuses solutréennes de la couche D du gisement des Harpons (Lespugue, Haute-Garonne) révéla dès les années 2000 la présence d’éléments lithiques caractéristiques du Badegoulien, couplée à des mesures 14C SMA a priori compatibles à celles alors disponibles pour le Badegoulien nord aquitain. Un peu plus d’une dizaine d’années plus tard, une reprise interdisciplinaire de ces collections dans le cadre du projet SaM est venue compléter ces premiers indices tout en confirmant l’hétérogénéité de l’assemblage qui renferme également des vestiges attribuables au Gravettien et au Magdalénien. Ces résultats permettent ainsi de contredire l’idée selon laquelle l’aire pyrénéenne constituait un no man’s land badegoulien, au moins pour ses phases récentes, les nouvelles datations obtenues vieillissant par ailleurs considérablement le terminus ante quem des occupations solutréennes régionales.
Co-auteurs :
S. DUCASSE, J.-M. PÉTILLON, S. COSTAMAGNO, P. FOUCHER, C. FOUCHER-SAN JUAN, S. CAUX

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Mme Caroline RENARD, Chargé de recherche au CNRS, membre du laboratoire Travaux et Recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (TRACES, UMR 5608, université Toulouse - Jean-Jaurès / CNRS / Ministère de la Culture)

Membre de la société savante :
Archéologies, Membre du conseil d'administration