142e congrès, Pau, 2017 - Circulations montagnardes, circulations européennes

mardi 25 avril 2017 - 14:00


I. Circulations montagnardes d'hommes et de biens

Sous-thème : I.2. L’exploitation et la transformation des ressources naturelles

Titre : Encadrer une coutume migratoire : l’exemple de la transhumance

Présidents :
GÉLY Jean-Pierre
, chercheur associé à l'université Panthéon-Sorbonne, LAMOP (Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris), UMR 8589
ZEMBRI Pierre , directeur du LVMT-ENPC (Laboratoire ville, mobilité, transport-École nationale des Ponts et chaussées), professeur des universités à l'École d'urbanisme de Paris

La transhumance est sans doute une des plus anciennes formes de circulations montagnardes périodiques. C’est une question pastorale, mais au delà, elle peut aussi s’envisager sous un angle administratif et international. Si la mise en œuvre de la circulation d’animaux domestiques dans un cadre montagnard frontalier fut longtemps une affaire locale basée sur la coutume, la situation évolue au début du XXe  siècle. Les archives de l’administration du ministère de l’Agriculture font en effet apparaître le besoin grandissant de l’État d’en connaître davantage, d’encadrer voire d’institutionnaliser ces pratiques, en codifiant l’usage de l’espace montagnard. Le souci est avant tout sanitaire, pour éviter les épizooties. Comment l’État s’y est-il pris pour lutter contre ces fléaux que la transhumance ne pouvait qu’aggraver ? Comment soumettre la transhumance et la circulation montagnarde à ces besoins vétérinaires ? Je me propose d’y réfléchir, en m’appuyant notamment sur le cas pyrénéen, à partir de fonds ministériels de l’Agriculture qui montrent la préoccupation d’encadrer le coutumier, par des accords internationaux, des douanes, des opérations de vaccination, tout en devant s’adapter à la réalité du terrain montagnard.

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M. Henri PINOTEAU, archives départementales du Loiret (directeur adjoint)

Membre de la société savante :
Société de l'École des chartes, Membre