142e congrès, Pau, 2017 - Circulations montagnardes, circulations européennes

mardi 25 avril 2017 - 09:00


II. La montagne entre centre et périphérie

Sous-thème : II.1. Montagnes et frontières : protéger et défendre

Titre : Un royaume à cheval sur les Pyrénées. La défense de la frontière de la Navarre

Présidents :
GAINOT Bernard
, maître de conférences honoraire à l'Institut d’histoire de la Révolution française, université Panthéon-Sorbonne
CURSENTE Benoît , directeur de recherche honoraire au CNRS

Depuis le milieu du XIe siècle, les terres connues sous le nom de Basse Navarre sont rattachées au royaume de la Navarre et le seront jusqu’en 1527, lorsque, une fois l’indépendance de ce royaume perdue après sa conquête et son incorporation à la Castille (1512-1515), la Basse Navarre est abandonnée. Tout au long de quatre siècles de rattachement, la forte présence – aussi bien en nombre qu’en importance – de lignées originaires de cette région montagneuse à la cour de la Navarre attire l’attention. Les plus importantes s’apparenteront même à la famille royale, illégitimement, en participant au gouvernement et à la défense du territoire. Il y a un bien en particulier qui les intéresse et qu’elles vont obtenir comme récompense de leurs services à la couronne : une terre cultivable, terre qui abonde sur le territoire péninsulaire mais qui est rare dans les montagnes dont elles sont originaires, et qu’elles recevront tout en s’occupant du gouvernement des châteaux frontaliers avec la Castille et l’Aragon. Leur vie était liée à la défense de la frontière et aux missions diplomatiques dans différents royaumes européens, au service de Carlos II, Carlos III et Juan II de Navarre. Dans cette communication, nous nous penchons sur une lignée basse-navarraise, les Lizarazu-Santa Maria. Après la division de la cour en deux bandes irréconciliables, leur destin sera lié à celui du prince Carlos de Viana. Leur défaite entraînera l’hispanisation de la lignée et l’abandon de leurs bases au nord des Pyrénées.

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Mme Ana ZABALZA SEGUIN, Professeur des universités en histoire moderne à l'université de Navarre, Pampelune, Espagne, Membre de la Sociedad de Estudios Históricos de Navarra et de la Fundación Española de Historia Moderna