jeudi 25 avril 2013 - 14:00

Colloque 5 : Les relations entre alimentation et protection sociale

Sous-thème : 5.C. Les professions, institutions et services intervenant dans le champ de l’hygiène sanitaire

Titre : Nourrir les prisonniers au XIX^e siècle

Président : DELMAS Bruno, professeur émérite à l’École nationale des chartes

Depuis 1795 et pendant tout le XIX^e siècle (jusqu'au décret de 1911 qui la rattache au ministère de la Justice), l'administration pénitentiaire relève du ministère de l'Intérieur. C'est donc dans les archives des sous-séries F/7 Police générale et F/16 Prisons, conservées aux Archives nationales, que sont réunis les documents qui décrivent  la vie quotidienne non seulement dans les prisons mais aussi dans les chaînes de bagnes, les dépôts de mendicité et les asiles de toutes sortes. Ainsi, la nourriture des prisonniers, aliénés et mendiants tient-elle une grande place dans les rapports sur l'état des prisons comme dans les comptes et dépenses ou les réclamations des divers fournisseurs. 
Quel budget alimentaire la société du XIX^e siècle était-elle prête à consacrer à ses réprouvés ? La nourriture (composition des menus, quantité) faisait-elle partie du « châtiment » ? Le fameux « au pain et à l'eau » était-il si loin de la réalité ? Adaptait-on cette nourriture aux diverses populations dont on avait la charge (ainsi les enfants trouvés, les aliénés) ?
Ces questions, des intellectuels ont commencé à se les poser dans la seconde partie du XIX^e siècle : les premières enquêtes sur les conditions d'emprisonnement fleuriront alors.

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Mme Annie POINSOT, Chargée d'études documentaires au département de la Justice et de l'Intérieur des Archives nationales

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Mme Céline DELÉTANG, Secrétaire de documentation à la direction des Fonds du département de la Justice et de l'Intérieur aux Archives nationales