138e congrès, Rennes, 2013 - Se nourrir. Pratiques et stratégies alimentaires

mercredi 24 avril 2013 - 08:45


Colloque 1 : Histoire de l'alimentation humaine : entre choix et contraintes

Sous-thème : 1.B. Contraintes techniques et besoins économiques

Titre : Du technique à l'alimentaire : statut de la mésofaune au Paléolithique

Présidents :
MEIGNEN Liliane
, directeur de recherche, CEPAM (Centre d’études Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge), UMR 6130 du CNRS, université de Nice Sophia-Antipolis
TEXIER Pierre-Jean , directeur de recherche émérite au CNRS, Institut de préhistoire et de géologie du Quaternaire, UMR 5199, PACEA (De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie), université Bordeaux I

Les derniers temps du Paléolithique récent sont marqués par une augmentation significative de la proportion des petits gibiers dans les archéofaunes du sud-ouest de l’Europe. Si les études taphonomiques menées ces quinze dernières années, en démontrant le rôle essentiel de l’homme dans cette augmentation, ont permis de mettre en évidence un élargissement de la diète des derniers chasseurs-cueilleurs du Paléolithique, les moteurs internes et externes à l’origine de ce changement de prédation restent encore en grande partie incompris. Il en va de même des variations locales observées au niveau tant des rythmes et de l’intensité du développement de ce phénomène que du choix des espèces acquises en lien avec leur disponibilité relative. Parmi les hypothèses explicatives avancées, celle d’innovations dans les techniques d’acquisition est régulièrement proposée. L’arc, le filet, le piégeage, les auxiliaires de chasse (le chien) sont autant d’éléments susceptibles d’augmenter la rentabilité de ces ressources et de conduire à leur acquisition massive. Mais quels sont les éléments factuels appuyant ce modèle ? Force est de constater que cette question des techniques d’acquisition des petites proies est très souvent éludée par les archéozoologues face à la pauvreté des arguments ostéoarchéologiques. De même, les archéologues, confrontés à la faiblesse de la documentation, se tournent bien souvent vers l’ethnologie pour trouver des réponses à leurs questions. L’objectif de notre communication est de dresser un bilan des faits archéologiques susceptibles d’apporter un nouvel éclairage sur cette question et de remettre en cause par là-même un certain nombre d’images convenues. Pour cela, nous confronterons les données fauniques (mammifères, oiseaux et poissons) et techno-économiques (recomposition de l’équipement de chasse et de pêche lithique et osseux) obtenues récemment sur plusieurs sites magdaléniens et aziliens du sud-ouest de la France.
Co-auteurs :
Myriam Boudadi-Maligne, université de Bordeaux, UMR 5199 CNRS – PACEA ;
Aude Chevallier, université de Paris I, UMR 7041 CNRS – ARSCAN ;
Sandrine Costamagno, université de Toulouse - Le Mirail, UMR 7041 CNRS ARSCAN ;
Célia Fat Cheung, université Toulouse le Mirail, UMR 5608 CNRS – TRACES ;
Olivier Le Gall, université de Bordeaux, UMR 5199 CNRS – PACEA ;
Jean-Baptiste Mallye, université de Bordeaux I, UMR 5199 CNRS-PACEA
Jean-Marc Pétillon, université Toulouse le Mirail, UMR 5608 CNRS – TRACES.

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M. David COCHARD, Maître de conférences en archéozoologie à l'université de Bordeaux, Membre du laboratoire De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie (PACEA, UMR 5199, CNRS)

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Mme Véronique LAROULANDIE, Chargée de recherche au CNRS, membre du laboratoire De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie (PACEA, UMR 5199, université de Bordeaux / CNRS)

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M. Mathieu LANGLAIS, Chargé de recherche au CNRS, Membre du laboratoire De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie (PACEA, UMR 5199, université de Bordeaux / CNRS)

Membre des sociétés savantes :
Société des amis du musée national de la Préhistoire et de la recherche archéologique, Membre
Société préhistorique française, Membre