138e congrès, Rennes, 2013 - Se nourrir. Pratiques et stratégies alimentaires

vendredi 26 avril 2013 - 09:00


Thème V. Alimentation et sociabilité

Sous-thème : V.A. Des nourritures sensibles aux nourritures symboliques

Titre : Alimentation et offrandes funéraires dans l'Égypte ancienne : rouages économiques et motivation religieuse

Présidents :
DUMA Jean
, professeur émérite d'histoire moderne à l'université Paris Ouest - Nanterre - La Défense
BRESC Henri , professeur émérite d'histoire médiévale de l'université Paris X - Nanterre

La culture de l’Égypte pharaonique est imprégnée de la croyance en une survie post mortem, proche de la vie quotidienne si bien que les pratiques alimentaires sont connues par l’iconographie, les inscriptions funéraires aussi bien que par les sources administratives.
Cette dimension ontologique de l’existence apparaît dès l’époque des pyramides, sous l’Ancien Empire (2800 avant J.-C.). Les premières inscriptions d’offrandes funéraires décrivent les mets et boissons nécessaires à la survie du défunt.
Les menus sont calqués sur les usages de la vie quotidienne selon une hiérarchisation des produits. Les plus rares sont réservés au pharaon, à sa famille et à de hauts dignitaires (viande de bovins et volailles accompagnées de jarres de vins). Des produits plus courants sont proposés aux artisans et aux paysans (galettes d’orge, fèves, lentilles, bière).
L’offrande destinée à assurer la survie post mortem est une obligation pérenne. Les prestations sont assurées par des clergés en vertu d’un contrat rémunéré par une terre en usufruit. La période évoquée couvre l’Ancien et le Moyen Empire (première à douzième dynastie).

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Mme Catherine CHADEFAUD, Professeur agrégée honoraire en classes préparatoires aux grandes écoles littéraires