138e congrès, Rennes, 2013 - Se nourrir. Pratiques et stratégies alimentaires

lundi 22 avril 2013 - 14:00


Séance plénière 2 : conférences introductives - Histoire de l'alimentation humaine - Colloque 1
Titre : Conférence introductive : « Stratégies alimentaires à la fin du Pléistocène et au début de l’Holocène au Proche-Orient »

Présidents :
MORDANT Claude
, professeur émérite de protohistoire européenne à l’université de Bourgogne, membre de l'UMR ARTeHIS (Archéologie, terre, histoire, sociétés), UMR 6298, CNRS
COSTAMAGNO Sandrine , chargée de recherche au CNRS, UMR 5608, TRACES (Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés), université Toulouse II - Le Mirail

Cette présentation a pour objet l’adoption de l’agriculture par des villageois du Proche-Orient. La généralisation de l’agriculture a été à l’origine d’une transformation socioculturelle fondamentale pour l’histoire de notre espèce Homo sapiens. Cette mutation a entraîné le développement de civilisations de plus en plus complexes, dont nous sommes les héritiers. Mais à quelle date certains de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs sont-ils devenus agriculteurs ?
Nous allons examiner quand, pourquoi et comment les humains qui ont cueilli les plantes et chassé les animaux pendant 90% de leur histoire (environ 190 000 ans), ont abandonné ce système de subsistance pour le remplacer par une économie de production, impliquant la culture des plantes et l’élevage des animaux. Cette nouvelle économie au Proche-Orient a souvent été identifiée à partir de l’apparition abrupte des premières céréales ayant une morphologie « domestique », soit vers 10 500 avant notre ère. Je présenterai les indices qui suggèrent que les villageois du Proche-Orient ont cultivé les plantes sauvages pendant au moins un millénaire (peut-être plus) avant que les populations de céréales à morphologie domestique se soient établies.
Finalement, nous verrons que la « révolution néolithique » n’a pas été une révolution. Ce sont, pour nous, les conséquences de l’adoption d’une économie de production qui sont révolutionnaires. Ceci sera illustré par quelques exemples du développement des « méga-sites » néolithiques.

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M. Georges WILLCOX, Archéobotaniste, directeur de recherche au laboratoire Archéorient, Environnements et sociétés de l'Orient ancien (UMR 5133, CNRS)

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M. Georges WILLCOX, Archéobotaniste, directeur de recherche au laboratoire Archéorient, Environnements et sociétés de l'Orient ancien (UMR 5133, CNRS)